gré

j’aime dit le papillon 

quand ton pas ralentit dans la bruyère

il se fait alors un silence si doux 

que je cesse d’agiter mes ailes

caché je t’observe d’un oeil apaisé

rien n’arrive plus sous ta semelle 

tremblement ralenti tout au plus 

rien à voir avec le début du chemin 

où tu piétinais contre ton destin

ta présence épouse les aspérités 

c’est un chant bouche fermée 

acquiesçant et bellement posé

la peur s’est dissoute

dans l’été de septembre 

  • tes battements me vont dis-je

pour ma part j’aime ton gré

cette liberté où chaque seconde à venir 

claque muette par petits coups

gracieusement géométriques

tu es du présent l’acteur parfait

toujours inattendu constamment fleur 

tu vas voles et reviens indifférent 

et donc joyeux 

ton rire est au coeur du gré

on envie l’immortalité nature 

de tes instants silencieux 

qui semble réjouir tous ceux

que tu touches 

roi Midas des halliers gris