écriture verte

effet peut-être du patronyme 

le vert me tient au corps

la familiarité buissonnante

du petit printemps de février

me tarde

je ne rêve que prés et ramures

le délire des cités ne m’est rien 

excepté ses visages et paroles amies 

mais les collines et certain mont 

ont le lissé chantant des partitions 

où chaque arbre chaque branche 

caracole en ascension lente

accrochant le regard 

d’agréments calculés 

le plus étrange est sans doute la nuit

où les yeux clos je vois un pré 

puis des chants que j’entends 

au fond de tes yeux pers

lorsque je rêve de toi

autant dire chaque soir 

quand la lune déborde

et que le vert de minuit

englouti d’ombre 

n’a de sens dans son aigreur

que lorsqu’il se refait avec l’aurore 

une oeuvre au maquillage frivole 

et vif et prenant de lumière

sous les paupières de l’horizon

lorsque le vert pépie 

dans la rosée diamantifère

où la dictée des reverdies 

mouline ses mots presque sans moi 

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