Cette pièce évoque les violences conjugales ; elle a été jouée pour la première à Laon le 23 novembre 2007. Elle a connu à ce jour 18 représentations et une dizaine est encore prévue dans la région du Nord et de la Picardie.
C’est une suite d’éclats de voix, comme on le dit du verre brisé. C’est une mosaïque où les actrices interviennent en évoquant leur difficulté à dissimuler les brutalités qui leur sont faites ou qui leur ont été faites.
Parfois elles l’évoquent dès le début, essayant de se construire un rempart contre ce qui est ou ce qui fut. Des Illusions Désillusions est alors un constat qui suit plusieurs années de violences, souvent durant de longues décennies. Elles nous expliquent comment et pourquoi elles ont eu la force de subir de pareils désastres intimes. À aucun moment le spectateur n’assiste à la scène classique de dispute qui dégénère : le spectateur doit réfléchir en même temps que les actrices et il n’est pas question de l’aspirer dans la tempête d’un voyeurisme satisfait ; il doit comprendre comment de pareils drames ont pu exploser et se développer pendant des années.
Ce spectacle n’est pas une série de réponses toutes faites ; chacune des six femmes a son passé, ses difficultés, mais à l’intérieur des scènes les enfants reviennent comme un fil rouge, sorte de fil d’Ariane auquel les malheureuses se raccrochent ; ils sont l’espérance, et trônent contre leur gré au centre du piège conjugal qui explose.
La pièce n’est pas le produit de l’imagination de son auteur, mais la mise en forme fictive d’expériences réelles, vécues par ces femmes qui furent autrefois actrices de ces violences et s’en font aujourd’hui l’écho distancié.
Davantage encore qu’une dénonciation, cette mosaïque tente de donner la parole à celles qui pour leur malheur se sont tues si longtemps. Le drame est replacé dans la perspective d’une vie entière où creux et bosses peuvent être avoués dans l’espérance d’être surmontés.
La pièce nécessite la participation de sept actrices. La première a eu lieu à Laon le 23 novembre 2007 et a été jouée par des actrices amateurs, victimes pour quelques-unes, de violences conjugales. Leur témoignage fut très précieux ; qu’elles en soient remerciées ici très vivement. Commandée par le CCAS d’Hirson, la pièce a été mise en scène par Philippe Péroux. Les actrices qui ont assuré les représentations sont : Rosemonde Bricout, Viviane Broquin, Christelle Lefèvre, Monique Lerche, Christine Scellier, Monique Sommé et Stéphanie Menu. La scénographie a été assurée par Sophie Divry et les photos par Damien Carré.
Une musique originale (déposée à la SACEM) a été composée par mr.Potier (Alexandre Benoît).
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La pièce se jouera-t-elle encore longtemps avec le groupe d’actrices qui a débuté ?
Oui, elle sera rejouée à Ham dans l’Oise en novembre et dans d’autres villes. Pour l’instant c’est encore flou mais il est certain qu’il y aura d’autres représentations autour de la date du 25 novembre qui est la journée dédiée aux violences faites aux femmes. Ce sera sans doute avec les mêmes actrices.
Très bien, c’est justement autour de cette date du 25 novembre que Charleville serait intéressé, j’imagine qu’il faut rapidement prendre contact avec le metteur en scène ?
Oui, en effet. Reporte-toi au site: “Au fil du temps et des saisons”, tu auras toute possibilité de solliciter ce spectacle. Merci en tout cas de cette initiative.