Demeure 7

en cette fin de matinée de juin

il éclate en sanglots à la porte de la grange

 il brise le fouet en deux le jette dans l’âtre mort

 le chat se frotte à son mollet 

il glisse le sac à bandoulière contre son corps 

ferme les contrevents sans faire grincer les gonds

rend les clefs mille promesses

 la propriétaire essuie ses joues

là-bas fait-il en désignant la rivière 

au milieu des blés il entend frémir les tiges 

comme un coup de vent incongru du solstice 

le soleil fou arrose les épis ça craque

 il s’arrête mais le froissement continue 

il se retourne une femme avance sur ses traces