veuve de son feu
la cheminée résonne tragiquement
l’âtre encore ouvert par le haut
laisse monter un ronflement d’orgue
qui me rassure pourtant
c’est un gros chat qui rêve
calé dans mes tympans
il fuit parfois vers les aigus
dévore la chaleur de la pièce
et au lieu de refermer le volet
de ma cheminée palpitante
je me serre dedans le foulard
remonte ma couverture
et me voilà en pleine tempête
porté par le vent que j’appelle
viens mon janvier viens
enrage contre enrage toi encore
ma maison ne risque pas le souffle
du loup et je me rêve en mouton
attentif auditeur des bises
les orgues chantent les amours
délices au féminin
le ferme présence du chat fictif
m’amène à sourire du ronron
que le silence des murs fait résonner
les branches au dehors se balancent
claquent se battent s’éprouvent
au vent qui fait sa scène de ménage
notes graves puis notes aiguës
toutes les répliques sont là
décidément tempête de janvier
tu n’es qu’une pauvre pièce de boulevard
Merci cher Raymond Prunier, je profite de cette possibilité offerte par votre blog, pour vous adresser mes meilleurs voeux.
Et vous souhaiter de publier un prochain recueil de vos poèmes…. vous êtes au travail d’écriture sans relâche il me semble!
Bien à vous
Chère Catherine Stef,
comme vous le dites, je suis constamment en activité d’écriture et je suis ravi que vous me contactiez sur ce sujet. Je me permets de vous adresser également mes meilleurs vœux pour l’année nouvelle. Je vous tiendrai au courant de mes publications. Bien à vous !