baisers

il fait si bon couvrir

deux lèvres à la fois 

de moi je prends congé

et je plonge au plein de ta voix 

la langue qui coulait parole 

redevient présence 

et distance 

unique et double

tu es moi 

au bocal de nos bouches 

dans le silence revenu 

c’est le chant des sirènes 

mêmes murmures de luxe 

où nous fuyons je crois hors du temps 

l’espace s’abolit

on oublie la soif et on oublie la faim 

et la terre

peut tourner à l’envers 

ne compte plus que le sourire

qui renaît vif entre nos dents 

contre tes lèvres  

et quand nous aurons pris nos doigts

puis nos mains

paumes collées 

nous rejouerons les lèvres 

et l’enfance et le sein 

et nos sourires aux avenues 

qui seuls en moi demeurent 

toujours s’en souviendront  

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