A propos de l’Auteur

Je suis né en 1947, agrégé d’allemand, marié, père de trois étonnants enfants, chacun à sa manière, et  en outre grand-père comblé. J’ai toujours écrit, mais c’est seulement depuis vingt ans que je me suis résolu à publier en revues ; puis des livres sont venus. J’ai eu la chance d’avoir le prix du livre de Picardie 1995. Je suis également l’auteur d’une vingtaine de pièces de théâtre, presque toutes centrées sur des êtres en difficulté sociale ou affective (chômeurs, femmes battues etc.) Je me risque également à l’écriture de poèmes. Mes auteurs les plus fréquentés sont : Montaigne, Kafka, Hölderlin, Goethe, Proust, Claude Simon, et bien d’autres. Je pratique la haute voltige qu’on nomme traduction et je m’attache en particulier à restituer avec un immense plaisir les œuvres du romancier et poète Alban Nikolai Herbst. La musique dite classique est au centre de mes préoccupations.

43 réflexions sur « A propos de l’Auteur »

  1. très cher Raymond,
    comment en es-tu arrivé à cette chose sensible et pourtant discrètement narcissique, mais qui l’est autant qu’un livre, pas plus, je n’en sais rien. C’est une surprise fort agréable. J’ai hâte de découvrir les aphorismes. Bien à toi. Eric

  2. Merci du témoignage ! Bien à toi mon cher Eric, et je suis ravi que ce soit une bonne surprise. En souhaitant que les aphorismes – dont tu connais certains – répondent à ton attente ! Bien à toi !

    1. Bonsoir M
      Je suis Mr DECHI, étudiant en master 2 pratique théâtral. Je vous contacte car j’ai beaucoup aimé votre monologue qui a pour titre “la jeune fille et l’alcool”, j’ai aimé l’histoire et je souhaiterai faire du texte un texte vivant , autrement dire jouer cela sur scene . Ce spectacle sera donc mon examen de fin d’année d’ou ma creation. Si vous avez d’autre texte n’hésitez pas à me faire parvenir cela pour que je puisse les jouer sur scene
      bonne réception Mr RAYMOND PRUNIER

      1. Je vous remercie. Vous trouverez sur mon blog: “jepeinslepassage.com” à droite de la page qui s’ouvre une série de CATEGORIES; parmi celles-ci je vous recommande “Monologues” et “Theatre” qui répondront à vos désirs.
        Surtout ne manquez pas de m’informer des textes que vous choisirez; ce n’est certes pas pour contrôler quoi que ce soit(je suis à la SACD), mais simplement pour me dire ceux qui vous auront convenus et pourquoi; cela m’aide beaucoup dans mon travail d’écriture. Votre avis est très précieux pour continuer mon travail d’écrivain.
        le choix que vous avez fait de la “la jeune fille et l’alcool” m’impressionne car c’est un long texte qui m’a pris plusieurs joursà écrire (vingt minutes sur la scène) . Bon courage à vous…
        Surtout n’hésitez pas à en jouer le plus possible afin de montrer que ce théâtre a de l’allure, quoiqu’il soit demeuré discret.

        1. Bonsoir très Che auteur !

          Je suis comédienne amatrice et j’aimerais faire une représentation sur votre pièce dans le but de faire commémorer les victimes de chez moi et faire connaître l’auteur dans mon pays car la pièce touche ce qui des choses qui se passent dans mon pays.

          Je ne trouve pas où télécharger le monologue « des illusions, désillusions ». Voilà pourquoi je vous ai contacté.
          Merci.

          1. Voici le monologue auquel vous songez

            Quand je passe devant un miroir, je pense : t’es pas belle, ma belle, le miroir fait oui de la tête, je m’approche et sans le vouloir je compte.

            Je compte les rides, il y en a tellement que je me perds dans les calculs, dans mes années, là au coin de yeux il y a du monde, ça fourmille; tiens, elles sont apparues après six mois de mariage, la déception déjà. Après l’amour, la peine, après les étoiles dans les yeux, les étoiles gravées près des paupières et lentement, les décennies, années banales, font des spirales, la peau se creuse sous les coups, elle se gonfle ailleurs, on dirait un édredon pas drôle ; la souple peau s’est raidie au milieu des appels nerveux du quotidien, sans doute, chaque jour un peu plus sèche, peut-être ; on dirait une terre craquelée, c’est le puissant éclat des voix brutes qui s’adressèrent à moi, tout ce temps, et les accouchements (sans douleur, tu parles), et les enfants à nourrir et les enfants la nuit. Tiens, regarde la courbe du nez, un effondrement de falaise après un raz de marée, mais le pire c’est la bouche, elle est mauvaise, pleine d’ombre, les lèvres appellent l’amour mais d’avoir embrassé pour rien, pour presque rien, les voici désabusées, tombantes, presque froides, froides… c’est affreux des lèvres froides. Restent les yeux, l’intérieur des yeux, la pupille toujours claire, belle, mais personne ne le sait, il n’y a que moi qui la devine encore, pourtant ces pupilles, elles n’ont pas bougé, c’est moi, c’était moi.

            Oh, mon miroir, pourquoi me murmures-tu encore ma mémoire, oui, tu me rappelles le temps où j’étais belle, ce temps d’avant, naïf, exalté. Tu te souviens, miroir, j’étais si pure, il suffisait que je sourie à mon reflet pour que les battements de mon cœur s’accélèrent, c’était moi, j’étais fière d’être moi, d’être toujours jolie, j’avais même au regard autre chose de plus, quelque chose qui forçait le respect, un éclat de vie, du vrai diamant, indestructible, je pouvais tout vivre, tout affronter, je mettais du rouge à mes lèvres, du rimmel à mes cils, pas pour faire la coquette, mais pour confirmer que je me savais belle et c’est cette confiance qui m’a valu de croiser le premier imbécile venu, on se marie, on se débat, on se bat, les joues se creusent, et les coups répétés du temps, de l’homme, des habitudes, font du visage une bouille, une bouille, oui, une bouillie… j’en suis venue à ne plus pouvoir me voir.

            Écoute, miroir, toi et moi on se sépare, je crois que c’est mieux comme ça, on va s’éviter,

            va fasciner d’autres alouettes, moi, je vais continuer à l’aveuglette,

            miroir, passe ton chemin, va refléter plus loin…

            je ne m’aime plus .

        2. Bonsoir Raymond, je viens de relire le monologue ci dessous joué par Christine, que de souvenirs, que d émotions.
          Amitiés, Cristelle LEFÈVRE

          1. Merci chère Christelle ! Ah oui, ce sont de bien beaux moments tous ces textes
            toutes ces représentations. J’ai un très bon souvenir de toi: Madame Bigot
            c’était quelque chose !!! Merveilleuse actrice, je me suis régalé ! ton mail me
            parle ! C’est bien !

            Merci encore d’évoquer ce théâtre où tu as été participante active ! Bravo
            encore ! Meilleur souvenir

            La bise

            Raymond

  3. Mon cher Raymond. Je découvre ton blog. Merveille, à l’instar de ton livre sur Hölderlin. Avec mon admiration et mon amitié. Robert Redeker

  4. Je suis heureux que cela corresponde à tes préoccupations. Ton admiration me va droit au coeur. Merci de ton amitié qui m’est si précieuse.

  5. Raymond, vous avez prof à St Yrieix dans une autre vie ?

    …rapiècement et bigarrure

    Je vous vois, vous et votre femme, comme si vous étiez devant moi !

    ah! l’enfance…

    Thierry

  6. C’est trés agréable de découvrir ce blog…Je parlais de vous ce matin chez Bruneteaux aprés avoir découvert un petit livre que vous avez écrit sur Laon.
    Il y a des profs qui marquent, qui apprennent à penser et en cette année de terminale, vous étiez au moins 3!

    Amicalement

  7. Que de chemin parcouru depuis l’harmonie municipale de Rethel……
    Je découvre tes oeuvres seulement maintenant, (ces info m’ont été transmises par Nanard..) Sinon, depuis 1967 !!!!!!
    A bientot peut-être.
    Le Bogey.

  8. Très cher Monsieur Prunier,
    je suis ravie de vous trouver sur la toile ! j’ai commencé une lettre (que je vais bien sûr finir, l’écriture épistolaire possède un charme dont internet est dénué la plupart du temps) et je me suis dit que j’allais voir s’il n’y avait pas un moyen plus rapide de vous contacter… et je vous trouve ici ! Avec joie !
    Je souhaitais vous demander si Des Illusions, désillusions était encore en tournée et si oui, où et quand. J’habite désormais sur Noyon où j’enseigne, et j’aurais aimé voir votre pièce (emmener mes élèves demanderait toute une organisation que je ne crains de pouvoir mettre en place assez rapidement); notez que la distance ne me pose aucun problème et que s’il me faut me déplacer sur Amiens ou autre je n’hésiterais pas, ainsi, indiquez-moi je vous prie, toutes les dates de représentation. (ou un lien internet me permettant d’y accéder).
    Je vous remercie d’avance,
    Bien à vous,
    Perrine.

    1. Je te remercie ma chère Perrine de ta demande et de la perspective de recevoir une lettre qui comme tu le dis a le charme irremplaçable d’une communication que l’on n’a pas tout à fait lorsqu’on se contente de messages électroniques. Ce faisant, nous sommes des survivants d’un monde, celui où l’art épistolaire était la norme. Cela ne doit cependant pas nous empêcher de le pratiquer! Je te remercie également de ta demande à propos de “Des Illusions Désillusions” même si pour l’année 2010 les représentations se sont terminées hier à Montdidier. Nous l’avons jouée auparavant à Amiens et à Ham. Il se trouve cependant que d’autres représentations sont prévues en mars 2011 à Beauvais et ailleurs. Je te préviendrai des lieux et heures, mais tu peux suivre la chose sur le lien de la compagnie qui recense toutes les représentations qui ont déjà eu lieu (on dépasse le chiffre des 35 représentations en bientôt quatre ans !).
      Je suis ravi que tu aies découvert mon blog “sur la toile” comme tu dis. C’est un lieu à la fois discret et ouvert, et toute réfléxion de ta part me sera fort utile.
      Je te remercie une fois encore de ce message et j’attends avec plaisir ton courrier à venir.
      Bien à toi
      Raymond Prunier

  9. A quand votre prochaine publication sur votre site ?

    Vous espérant en bonne santé, recevez toutes mes amitiés.

    Marie

    1. Merci de vous soucier de ce blog qui bientôt, c’est promis, va connaître de nouvelles publications !!

  10. voila je suis a la recherche de scène de la vie de tout les jours avec un publique de jeunes et d’atlute d’un centre sociale
    ces pour savoir ou je pourrait trouvé des mini senette

    merci de votre aide cordialment Adrien

    1. Vous cliquez sur mon blog dans la catégorie théâtre et vos trouverez des séries de monologues et scénettes qui n’attendent que d’être jouées. Courage à vous!

    1. Cher Clément,

      ce que vous faites est tellement étonnant. Tout est bien dans votre blog, c’était tout naturel!

      Littérairement vôtre

      Raymond

  11. M. Prunier, vous qui n’aviez pas de stylo dans votre enfance, qui imitiez la signature de vos parents pour tous les mots et lorsqu’un mot plus important a été vraiment signé par vos parents avez été accusé de l’avoir plagiée, vous voilà une nouvelle fois sans stylo devant votre ordinateur ! Oui je sais que j’aurais mieux fait de retenir les déclinaisons et les connecteurs plutôt que les souvenirs d’enfance que vous racontiez en cours … Bonne continuation !!

    Cordialement,
    Thierry

    1. Ah ben oui, mais la mémoire ne peut pas s’encombrer de l’inutile (déclinaisons!)!! Que de souvenirs de souvenirs ! Le plus étrange étant sans doute que je ne sais pas quel “Thierry” tu es. Ton commentaire m’amuse beaucoup, même si finalement ce ne sont pas mes parents mais la voisine qui a signé ce mot… Donne-moi de tes nouvelles.

  12. Bonjour Monsieur,

    En cherchant un monologue à jouer sur scène pour ma représentation de fin d’année de théâtre, j’ai trouvé votre blog et ce que vous proposez de lire.
    Le monologue du célibataire (3) convient parfaitement au thème de mon année de théâtre (l’amour dans tous ses états).
    Puis-je l’utiliser et le dire sur scène ?
    Merci de votre réponse.
    Cordialement,
    Nathalie Poujade

    1. Oui, bien sûr Nathalie, vous pouvez le jouer comme bon vous semblera. Je suis très heureux que mes textes soient joués… Après tout ils ont été écrits pour ça ! Merci de me décrire les circonstances et la manière dont vous envisagez de le jouer. Courage à vous et sachez que je suis ravi de cette perspective. Toutes mes amitiés et mes encouragements vous accompagnent.

  13. Bonjour.
    Je recherche épisodiquement depuis plusieurs années un texte de Kafka qu j’avais traduit en seconde, en 1960, et dont l’intrigue m’a continuellement poursuivie pour ne pas dire obsédé, depuis ce temps là. J’ai enfin trouvé votre blog qui en parle expressément, d’après ce que vous dites, “L’homme de la campagne”, ou “Devant la loi”, mais je ne la trouve pas dans le tome 2 des œuvres complètes de Kafka dans la Pléiade où se trouvent ses nouvelles, à la BUC du Mirail à Toulouse. Seriez-vous assez aimable pour me préciser sa référence exacte ?
    D’avance merci.
    Bien respectueusement.

    1. Oui, cher Monsieur, ce n’est pas du tout un problème… vous ne le trouvez pas dans le recueil de ses nouvelles? Qu’à cela ne tienne, ce texte figure également intégré dans le corps même de son roman “Le Procès”, à l’avant dernier chapitre intitulé “Dans la cathédrale”. Le récit intégral – par ailleurs relativement court – est conté par le prêtre, puis fait l’objet par son conteur d’une exégèse relativement longue. Il est vrai que Kafka l’avait écrit avant la rédaction du Procès et avait même accepté – fait rarissime – qu’il soit publié… publication qui l’avait exceptionnellement rendu très fier. “DEVANT LA LOI” est le texte de référence de notre modernité, rien de moins.
      Je comprends votre obsession. Ce texte une fois lu ne s’oublie jamais. Tout mon respect va également vers vous.

  14. Merci pour tous ces renseignements.
    J’avais oublié que c’était devant la loi, je ne gardais que le souvenir du malheureux qui attend toute sa vie en vain, et il me semblait que le gardien lui disait à la fin “j’avais ordre de te laisser passer si tu insistais” ! (Ce qui revient au même, et peut-être s’agit-il du commentaire du prof ?) (et moi j’ai plus tard interprété devant la porte de sa vie ?)

    Du coup je vous communique ce lien que j’ai trouvé ou l’on peut télécharger l’intégralité d’une traduction du Procès et du Château de F. Kafka en word ou pdf et autres formats: http://www.ebooksgratuits.com/ebooks.php, et même d’une quantité d’autres auteurs.
    Meilleures salutations.

  15. Cher Monsieur Prunier,

    Quelle surprise de découvrir ce blog, votre blog!!!!! Je le parcours et voilà que brutalement reviennent tous mes souvenirs des cours avec vous … c’était il y a quelques années déjà au Lycée Paul Claudel.

    Je vais me replonger dans vos écrits … merci encore de nous les faire partager via la toile…..

    @ Bientôt.

    Une de vos anciennes élèves (Nathalie LUCAS)

    1. Chère Nathalie, je suis un peu déconcerté par ton message, car je ne me doutais pas que mes cours aient eu quelque chose d’aussi inoubliable… Je te remercie vivement de ton intervention et de ton intérêt porté à mes récits et dialogues. N’hésite pas à me dire ce que tu penses de tout ça. Ton message est très émouvant. Peux-tu me rappeler la période et la classe où nous nous sommes croisés? A bientôt donc. Raymond Prunier

  16. Sans doutes les meilleurs heures passées en classe!! même pendant les devoirs écrits 🙂

    mes années lycée entre 1999 et 2002, vous étiez mon professeur en première et terminale L.

    @ bientôt

    Nathalie

    1. Merci de cet élogieux commentaire sur le professeur que je fus. A bientôt!
      (Je vois ce que vous voulez dire à propos des devoirs écrits: je passais dans les rangs pour vous corriger les erreurs éventuelles; je pensais qu’ainsi “sur le vif” vous seriez mieux à même de comprendre vos erreurs… ainsi va l’enseignement lorsqu’il se veut positif et non sanctionneur! J’en souris également.)

  17. Bonjour M. Prunier,

    J’aimerais savoir en quelle année vous avez écrit : Des illusions, désillusions? Merci à l’avance!

    1. C’est une pièce qui m’a été commandée par des femmes battues à Hirson en 2007. Depuis elle a été jouée plus de cinquante fois dans la région. La date d’écriture est 2007. (Je m’interroge sur votre interrogation…) Bien à vous.

  18. Bonjour Raymond !

    Comment puis-je vous contacter ? Le formulaire de contact ne fonctionne pas 🙂

    Bonne journée à vous

  19. Bonsoir M. Raymond Prunier,
    Comédienne amatrice depuis l’âge de 38 ans (j’en ai 70 aujourd’hui) et animatrice d’ateliers de théâtre enfants et adultes, nous sommes en pleine répétition d’une pièce intitulée “Eve, lève-toi !” qui sera jouée le 9 mars 2024 sur mon village de Saint-Feliu d’Avall dans les Pyrénées Orientales dans le cadre de la journée internationale des droits de la femme. Il s’agira beaucoup de théâtre lecture mais aussi de scènes traditionnelles notamment avec un de vos textes de “Illusions, désillusions” : “je n’ai plus de mots, je n’ai que mes mains…”. Ex-femme battue, je me suis d’emblée approprié ce texte, vos mots sont tellement vrais, tellement justes et les larmes me montent aux yeux rien qu’en lisant le texte. Il est si proche de ma vie que j’ai oublié de solliciter auprès de vous l’autorisation de le jouer. Je vous remercie par avance. Bonne soirée à vous. Et continuez à écrire des textes aussi beaux et empreints d’émotions.

    1. Oui Christiane merci de vos mots si touchants. N’hésitez pas à l’utiliser. C’est une bonne chose il y faut du coeur et visiblement vous en avez. Portez ce texte fièrement. Je vous en remercie vivement et c’est moi qui devrais vous louer de l’avoir choisi. Toujours est-il que votre petit mot mérite un grand merci. Je vous embrasse. Courage (il en faut!)!
      Bien à vous et meilleures pensées. Portez-vous bien !
      Raymond Prunier

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