Cette semaine nous avons encore le choix (Lepen-Macron), mais nous n’avons pas le choix (il faut voter Macron) si nous voulons continuer à avoir le choix (démocratie).
Toute société grande ou petite a deux options fondamentales : l’ouverture ou la fermeture. La démocratie est forcément ouverte. Lepen c’est la fermeture, les murs en vrai (prison), les murs dans la tête (dictature).
Pour la société de Lepen rien n’est assuré, ni la liberté, ni la poésie, ni la beauté, ni la joie individuelle, rien. Une fois au pouvoir, ceux qui chipotent en ce moment(« Lepen et Macron c’est du pareil au même ! » ) seront les premiers à subir la répression de la nouvelle manière de vivre : et nous serons pauvres, enfermés, enclos, loin de l’Europe.
Je subodore que ceux qui disent « Macron-Lepen c’est pareil » en rêvent d’avance, ils se lèchent les babines du malheur à venir. « C’est bien fait pour vous, songent-ils, fallait voter Mélenchon. » Et puis, peut-être pire la folie de ceux qui s’ennuient: « Ah, il va enfin se passer quelque chose dans nos vies ternes et mécaniques. » Ils font presque croire que c’est un jeu, alors que c’est l’horreur.
La légèreté du propos confond : non, Macron-Lepen ce n’est pas pareil. Macron rendra le pouvoir. Lepen ce n’est pas sûr du tout. Les dictateurs ont rarement lâché le pouvoir à la suite d’un vote contre eux ; revoyons nos livres d’histoire, c’est presque la seule loi que respecte l’extrême droite ou l’extrême gauche ; une fois en leurs mains sales, le pouvoir n’est plus transmis démocratiquement.
C’est ce choix et aucun autre qui nous est proposé. Macron, ce n’est pas un choix. Il n’est plus temps de choisir. Il faut y aller résolument, sans hésiter, sans trembler.