l’oiseau la vie(2)

tous ces mouvements

qui du fond du nid

le plus celé des lieux

le plus obscur 

à peine audible

jusqu’à l’immensité des nues

bleues blanches

où grondent orages et rafales

où s’assemblent les ouragans

tous ces mouvements sont 

à l’oiseau le quotidien

il n’a cure des pluies 

il sait le soleil il sait la flaque

où l’on se console des combats

il se mire les plumes graves

replie sa présence au plus froid

puis bondit sur les éclairs d’été

sait-il où il va

gré du vent gré du chant

océan ou septentrion

et la vague qui l’appelle

et le vent qui le brise

rien ne m’importe davantage

que ce sort du passereau

perdu dans l’univers

et qui 

à tout prendre

en sait autant que moi