tous ces mouvements
qui du fond du nid
le plus celé des lieux
le plus obscur
à peine audible
jusqu’à l’immensité des nues
bleues blanches
où grondent orages et rafales
où s’assemblent les ouragans
tous ces mouvements sont
à l’oiseau le quotidien
il n’a cure des pluies
il sait le soleil il sait la flaque
où l’on se console des combats
il se mire les plumes graves
replie sa présence au plus froid
puis bondit sur les éclairs d’été
sait-il où il va
gré du vent gré du chant
océan ou septentrion
et la vague qui l’appelle
et le vent qui le brise
rien ne m’importe davantage
que ce sort du passereau
perdu dans l’univers
et qui
à tout prendre
en sait autant que moi